EDITO

Commencer la cure de désintoxication.

L’omniprésence du Président de la République sur tous les fronts à la fois, ses vacances luxueuses et luxuriantes à peine arrivé à l’Élysée (pour quelqu’un qui veut réhabiliter le travail...), sa présence à l’université d’été du MEDEF, sa décision de faire payer une partie de la recherche médicale par les malades eux-mêmes, son rôle auto proclamé de chef du gouvernement, les lois adoptées cet été, voilà qui marque effectivement une rupture ; rupture dans le jeu démocratique, rupture des solidarités.
Et maintenant, pour la bagatelle de 500.000 €, il nous écrit à nous tous ses chers* enseignants, pardon, éducateurs, une lettre qui au-delà d’une forme aguicheuse, dit tout et son contraire parfois dans la même phrase. Nous vous conseillons de la lire ou relire attentivement, avec esprit critique.
Tandis qu’il débauche ici où là, il poursuit son entreprise de séduction, mais au SNES, on n’est pas dupe. « Comment peut-on laisser croire qu’en supprimant 75.000 adultes en cinq ans dans les établissements, on pourra améliorer l’encadrement éducatif et engager une véritable politique de lutte contre l’échec scolaire dans un collège réduit au socle commun et aux PPRE ? »
A sa proposition de travailler plus pour gagner plus, le SNES lui rappelle que « Les personnels ont, par leurs luttes, massivement exprimé l’an dernier, contre les décrets Robien qui allongeaient leur temps de travail et instauraient leur possible bivalence, leur volonté de travailler non pas plus mais mieux ». Quant à son ministre de l’Éducation, il a annoncé lors de sa conférence de presse de rentrée son intention de « parler » avec les syndicats de l’organisation d’un service minimum dans l’Éducation. « Il faut que nous abordions la question, rien n’est exclu ». Le pire non plus ? La discussion et le vote du budget sont des moments importants : c’est là que les suppressions, les réformes et les diminutions d’horaires élèves (sans doute pour le lycée) seront fixées. Le SNES travaille pour que l’action et la mobilisation soient les plus larges possible. Pour nous non plus, aucune action n’est exclue !
Alors, pour commencer la cure de désintoxication, le premier remède , c’est d’adhérer au SNES, le second de lire notre presse syndicale indépendante, une des rares qui ne fasse pas partie des médias thuriféraires du sarkozisme, et pour continuer participer activement aux mouvements initiés par notre syndicalisme de propositions et d’actions, celui qui gêne le plus parce qu’il empêche parfois de briser totalement les services publics et de passer outre les valeurs qui nous rassemblent.

Reims, le 8 septembre 2007

Christophe Girardin

* chers est à prendre dans le sens qui vous plaira le plus, ou vous coûtera le moins.

SOMMAIRE :

P 1 Édito, Permanences.

P 2 Au son des Sirènes, Un ministre à Reims.

P 3 RESF, Préfecture, Histoire, Des âneries

P 4 Stagiaires, Orientation.

P 5 RAR, Collèges de l‘Aube.

P 6 Se syndiquer, Le programme, 1re Chaire..

P 7/ 8 Bulletin d’adhésion.

P 9 TZR, Des âneries suite,

P 10 Cartes scolaires, Collèges Ardennais,

P 11 CPE, Ça, c’est pratique.

P 12 Baccalauréat, Nouveautés au collège.