En dépit de l’absence dommageable, cette fois-ci, d’une large unité syndicale et surtout des interrogations que suscite la proximité des échéances électorales présidentielles et législatives, la participation à la grève reste importante dans notre académie, même si elle est moins forte que lors des grèves du 18 décembre et du 8 février.
La détermination des personnels, qui participaient aujourd’hui à leur 4e journée de grève depuis le début de l’année scolaire et qui ont manifesté à plus d’une centaine devant le rectorat en bravant la pluie et la neige, reste donc entière.
Elle atteste de la colère de toute une profession face à un ministre qui a refusé depuis 6 mois toute discussion et n’a tenu compte ni des mobilisations massives, ni des demandes convergentes qui lui ont été adressées par l’intersyndicale des 15, représentant 99% des personnels concernés, et par les instances consultatives, notamment le Comité technique paritaire ministériel.
Le ministre Gilles. de Robien porte l’entière responsabilité du blocage actuel de la situation.
L’appel d’aujourd’hui adressé au gouvernement actuel comme au gouvernement qui sortira des urnes est clair.
Abrogation du décret de Robien sur les obligations de service qui pénalise injustement près de 100 000 enseignants et qui remet en cause la qualité de l’enseignement en généralisant les affectations sur plusieurs disciplines (bivalence) et sur plusieurs établissements ouvrir, sur cette base, des négociations sur la prise en compte de la charge de travail des enseignants rétablir les postes supprimés à la rentrée 2007, ce qui suppose un collectif budgétaire.
Le fait que plusieurs candidats se soient prononcés aujourd’hui pour l’abrogation de ce décret montre que notre mobilisation présente était nécessaire et a été utile.
Le SNES appelle les personnels du second degré à poursuivre et amplifier leur mobilisation, il poursuivra en même temps sa démarche d’interpellation des candidats à la Présidence de la République afin que ceux-ci s’engagent très précisément sur toutes les revendications qui étaient au cœur de cette journée.