30 juin 2011

Le SNES académique - Les sections départementales

CTPD du 23 juin 2011

Compte rendu du CTPD Marne du jeudi 23 juin 2011.

Vous le constaterez, l’inspection d’académie est souvent en difficulté pour apporter des réponses claires, voire des réponses tout court, à nos interventions.

Nous sommes revenus sur certains points évoqués dans la déclaration, par exemple le fait qu’avec quelques suppressions de divisions de moins que celles prévues initialement, la situation restait très difficile en terme d’effectif par classe dans plusieurs collèges.

Nous n’avons pas eu de réponses à nos demandes d’explication au nombre important de modifications de structure cette année (y compris glissement de classes d’un niveau à un autre) ou aux 120 élèves de 6° qui ont disparu des prévisions par rapport à celles de février.

Nous avons cité les collèges qui avaient recours depuis au moins deux ans à d’importants apports de l’extérieur (compléments de service, BMP) et avons demandé pourquoi des postes n’étaient pas créés. Pas de réponse, l’inspection s’informera auprès des établissements. Apparemment, ils n’ont pas remarqué ce qui saute aux yeux dans les documents ou ils ne sont pas choqués.

Les établissements qui demandent plus de 60 h (quelquefois plus de 80 h) sous forme de Bloc de Moyen Provisoire ou de Compléments de Service Reçus depuis deux ans sont :

Gueux, Saint-Thierry, François Legros à Reims, Terres-Rouge à Epernay, Sézanne

Dans certains de ces établissements, des BMP à 18 h existent depuis au moins 2 ans.

Ce sont encore plus de 100 collègues qui iront en complément de service, soit l’équivalent de trois collèges moyens.

Nous avons interrogé l’inspection d’académie sur le bilan de la validation du LPC et les différences qui nous sont remontées (citées dans la déclaration). Réponse de l’IA : il est trop tôt pour faire un bilan.

Nous avons fait remonter des inquiétudes de collègues en établissement qui du fait de l’augmentation des effectifs voient se détériorer les conditions d’accueil des élèves handicapés en terme d’accessibilité et de circulation. Réaction gênante voire malsaine de personnalités de la parité administrative qui accusent à mots couvert ces collègues, et nous-mêmes, de revenir sur le nécessaire accueil des élèves handicapés dans les classes. Nous avons tout de même obtenu comme réponse que les aménagements à faire ou les dispositions à prendre pour améliorer la situation étaient du ressort du chef d’établissement.

Nous sommes intervenus sur des établissements particuliers grâce aux remontées de S1 ou de syndiqués/.

1) Perrot d’Ablancourt.

Nous avons demandé à l’Inspection si elle était à l’origine, comme l’avaient compris les collègues de l’établissement, de la création artificielle de compléments de service par l’utilisation d’HSA. Dans certaines disciplines, le chef essaie de faire accepter 3 HSA aux collègues qui avaient un service complet pour imposer 3 heures de complément dans un autre établissement. Les services de l’IA ont répondu que la définition des compléments de service résultait d’un dialogue entre eux et les chefs d’établissement et que de telles impositions n’étaient pas dans leur habitude.

Nous avons fait remarquer que ce collège était un cas où la coloration des moyens n’avait pas été votée en début d’année civile mais l’était en ce moment et que le chef doit donc avoir tout seul décidé des compléments de service voire des suppressions de postes (pas de réponse). Situation que nous avions dénoncée de manière générale en mars mais qui avait suscité le scepticisme de l’administration.

Nous avons aussi indiqué que trois vœux votés à l’unanimité du CA étaient restés sans réponse. L’inspection nous a répondu que les réponses dépendaient du rectorat.

2)Montmort.

L’inspection a confirmé qu’elle avait demandé au chef de réduire les redoublements jugés inefficaces aux cas particuliers car ils n’avaient qu’une classe de Troisième prévue à 30 élèves. Nous avons indiqué que les collègues avaient justement un cas particulier, une élève qui souhaitait redoubler. L’inspection a répondu qu’il était aussi dans leur rôle d’inciter certains établissements qui avaient beaucoup recours au redoublement de modifier leurs pratiques pédagogiques (le collège de Montmort ne se distingue pas par un taux de redoublement élevé).

L’inspection a aussi confirmé que des familles emménageant dans le secteur de Montmort ne pourraient inscrire leur enfant en Troisième au collège.

3) Esternay.

Nous avons demandé l’avis de l’inspection académique sur le fait que tous les élèves de Troisième aient eu 20 en éducation musicale qui n’est plus enseignée (faute de personnel) dans ce collège depuis deux ans. Réponse : ce doit être une décision du chef pour ne pas défavoriser les élèves.

4) Maryse-Bastié

Suite à la suppression toute récente - 3 jours plus tôt ! - d’une sixième, nous avons expliqué que la situation était très tendue pour la préparation de rentrée, notamment en Lettres modernes où un poste à peine créé est désormais amputé de 6 heures à donner en complément de service, alors que ce sont 7,5 heures supplémentaires qui sont imposées dans la matière. Et le complément de service tombe sur la personne qui, prioritaire, revient sur l’établissement où son poste a été supprimé l’an dernier ! Nous avons demandé des heures postes pour « fluidifier » la répartition nouvelle des services et permettre les projets indispensables à l’image de cet établissement décrié et fui, par dérogation et vers le privé (104 élèves de sixième prévus pour un vivier de 201 élèves des CM2 du secteur !)

Réponse de l’Inspection : « Nous entendons la demande. »