L’été a été l’occasion pour le nouveau gouvernement de faire un certain nombre d’annonces :
 réduction de l’impôt sur le revenu et diminution du nombre de fonctionnaires :
 refus d’augmenter le SMIC au-delà de ce qui est prévu par la loi, pas de négociations sur les salaires dans la fonction publique, mais très forte augmentation des indemnités des ministres ;
 augmentation des tarifs publics exceptés EDF ( pour préserver la pouvoir d’achat des ménages les plus défavorisés oubliés de la baisse de l’IRPP), augmentation du prix des carburants ;
 volonté de réduire les déficits budgétaires pour respecter les contraintes du traité de Maastricht.
Aussi, il n’est pas surprenant que des coupes sombres soient prévues dans le budget 2003, d’autant que la croissance économique s’est ralentie et que la reprise ne s’annonce pas. Ce ne sont pas les scandales financiers créés par les multinationales américaines et aussi françaises, comme Vivendi, qui vont permettre d’inverser la tendance économique générale.

Le gouvernement veut faire des économies et réduire le rôle de l’Etat pour permettre aux entreprises, notamment aux grands groupes, de bénéficier de cette politique ultra libérale.

Ainsi, les budgets de la Recherche, de la Culture et de l’Emploi sont annoncés à la baisse pendant que celui de l’Education nationale devrait au mieux stagner.
Aussi, il n’est pas surprenant que les ministres de l’Education reconduisent à peu près à l’identique les politiques antérieures à quelques bricolages près, comme pour les TPE. En clair, rien pour lutter contre l’échec scolaire, l’exclusion, rien pour donner aux disciplines des horaires convenables, rien pour le travail en petits groupes permettant une pédagogie adaptée. Mais vote d’une loi répressive à l’égard des jeunes.

De plus, la mise en œuvre des contrats jeunes ne permettra pas à ceux-ci d’acquérir une formation. Ils vont être le prétexte au maintien et au développement des bas salaires, c’est à dire de limiter la demande source de croissance et de faire des cadeaux aux employeurs.

Nous n’avons rien de bon à attendre de ce gouvernement aussi bien dans le domaine de notre métier, de notre pouvoir d’achat, que de nos retraites.
Il nous faut mettre en échec cette politique qui est contraire aux intérêts de notre pays et des jeunes dont nous avons la charge.

Pour cela, il faut intervenir dès la rentrée dans les établissements, prendre contact avec les parents d’élèves, débattre de l’action et la préparer ; en n’oubliant pas de renforcer le SNES, seule force avec la FSU, notre Fédération, qui peut peser dans notre domaine de responsabilité et qui peut rassembler le plus largement possible tous ceux qui veulent une autre politique éducative.

Cette action ne peut être dissociée de celle pour la promotion de tous les services publics, services publics rénovés ayant les moyens d’accomplir leur mission afin de participer à la nécessaire lutte contre les inégalités. Ensemble, c’est à nous de le faire !