Le mouvement qu’a connu l’Education Nationale est à tout point de vue exceptionnel :
  par sa durée, par son ampleur et la participation de toute une profession,
  par son sens, en terme d’intérêt général, de valeurs, de choix de société,
  par sa dimension interprofessionnelle,
  par le soutien sans précédent de l’opinion publique.

Le SNES et sa fédération, la FSU, ont tenu toute leur place dans ce mouvement de masse.

Les questions soulevées par ce mouvement restent entières : quelle place et quel rôle pour les services publics, quelle justice sociale, quel avenir pour notre Société.

Le Gouvernement s’imagine avoir passé un cap avec la réforme des retraites, grâce à une majorité parlementaire aux ordres, au mépris du mouvement social et de l’avis majoritaire de l’opinion.

Mais déjà, il manœuvre dans notre secteur de responsabilité.

Certes, dès le 28 juillet, à l’issue d’une conférence interministérielle, le Premier Ministre a annoncé que le budget de l’Education Nationale serait en hausse (+2,8%), qu’il n’y aurait pas de suppressions de postes, que 4000 assistants d’éducation supplémentaires seraient recrutés au 1er janvier 2004.

Si ces propos sont confirmés par des actes, cela veut dire que ce Gouvernement renonce à ne remplacer qu’un enseignant sur deux partant en retraite, qu’il renonce à réduire le budget de l’EN et qu’il craint la rentrée.

Cela est à mettre à l’actif des actions de 2002-2003.

Mais il refuse d’ouvrir les listes complémentaires aux concours de recrutement et décide ainsi de ne pas pouvoir tous les postes ouverts..

Mais il prévoit de supprimer 1500 postes d’enseignants dans le second degré, sous prétexte d’un léger recul des effectifs pour les transférer dans le premier degré en raison d’une reprise démographique.

Mais, il ne revient pas sur sa décision de supprimer les MI-SE et même les recrutements d’Assistants d’Éducation, de décentraliser les TOS.

Et il annonce un grand débat national sur l’École afin de modifier la loi d’orientation de 1989, sera-t-il comme celui sur les retraites, c’est à dire à sens unique ?

Et puis, au JO du 4 août il déclare que les retenues de salaire pour grève doivent être appliquées avec la plus grande rigueur, y compris les dimanches et les jours fériés !

En clair, il poursuit sa politique ultra libérale. C’est pourquoi il est indispensable de poursuivre l’action dès la rentrée. Une bataille de très longue durée s’est engagée l’an passé, il ne faut absolument pas l’interrompre.

Pour cela, il faut aussi renforcer le SNES et la FSU.

Plus de collègues syndiqués au SNES, c’est encore plus de collègues mieux informés, plus e collègues qui peuvent confronter leurs opinions, leurs propositions. C’est encore plus de solidarité entre nous tous.

Plus de collègues au SNES c’est consolider dans la durée ce qui a commencé à se construire dans l’Éducation au cours de l’an passé.

Plus de collègues au SNES, c’est contribuer à construire dans notre pays un mouvement syndical plus uni, plus fort pour mettre en échec cette politique gouvernementale d’une arrogance rarement connue. Alors dès la rentrée, rejoignez le SNES et agissez avec lui

Le secrétariat académique

Reims, le 18 août 2003