Un article paru dans notre bulletin de septembre 2023 qui résume les nouveautés de l’année et qui est complété par les nouveautés sur la classe exceptionnelle et en fin d’article retrouver le tout récent mémo sur les salaires et les carrières qui détaillent tous les points abordés ici.
1/ Le point d’indice et la grille indiciaire :
Au 1er juillet 2023 le point d’indice a été augmenté de 1,5% ce qui l’amène à 59,0734 € annuellement soit environ 4,923 € par mois (c’est cette valeur de 4,923 que vous multipliez à votre nombre de points d’indices, en haut de votre fiche de paye, pour connaître votre traitement brut mensuel). Par exemple un certifié classe normale du 8e échelon est à l’indice majoré 557 donc un traitement brut de 2742 €.
Cette augmentation amène à une hausse de 5,05% de nos salaires sur les six dernières années des gouvernements Macron alors qu’on rappelle qu’à ce jour les salaires moyens dans le privé ont augmenté beaucoup plus (une augmentation de 7% déjà entre 2017 et 2020 source INSEE) et l’inflation a augmenté de 18 % depuis six ans.
Dans les nouveautés au 1er janvier 2024 c’est aussi 5 points d’indice en plus pour tous (Soit 24,62 € brut par mois...). Ces mesures s’appliquent à tous les fonctionnaires titulaires ou stagiaires de toutes les fonctions publiques et sont dénoncées par la FSU et le SNES comme bien insuffisantes.
2/ Des indemnités revues à la hausse
La plupart des corps ont vu une de leurs indemnités revue à la hausse.
Ainsi les enseignants ont eu l’ISOE part fixe (pour le suivi et l’orientation des élèves que touche tous les enseignants sauf les professeurs documentalistes) qui passe de 1256 € brut à 2550 €, pour les professeurs documentalistes l’indemnité de sujétions particulières de 1000 à 2550 €, pour les CPE l’indemnité forfaitaire de 1450€ à 2744 €, pour les PSYEN l’indemnité de fonctions de 1619 à 2912 €.
À noter une nette augmentation pour les certifiés des indemnités de professeur principal pour les PPs en première et Terminale générale et technologique qui passe de 910 à 1500 €. Les autres gagnent quelques euros voire rien du tout pour les agrégés.
Cette augmentation est appréciable mais elle provoque encore davantage la déconnexion entre le salaire des actifs et la
3/ Le Pacte :
Il s’agit de la « nouveauté » décidée par le président pour résoudre le « problème » de l’absence des enseignants. Ce n’est pas la seule mission « proposée » pour entrer dans un pacte (pas besoin de signature, on peut vous « pacter » à votre insu) mais c’est la mission prioritaire qui doit être distribuée dans les établissements. Chaque part ou « brique » d’un pacte est payée 1250 € brut qui seront payés sur 9 mois d’octobre à juin. Cela revient à environ 139 € par mois. Cet argent est défiscalisé et désocialisé ce qui signifie qu’il ne rentrera pas en compte pour calculer votre revenu imposable (dans la limite d’une certaine somme revue chaque année) mais aussi qu’il ne rentrera pas dans le décompte du complément de votre retraite. En net cela devrait correspondre à environ 1100 € soit 120 € environ par mois.
De nombreuses critiques du Pacte sont à votre disposition et c’est bien en refusant collectivement ce changement de paradigme que nous réussirons à faire reculer le gouvernement.
4/ La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat :
Elle sera versée avant la fin de l’année à tous les fonctionnaires qui ont perçu moins de 39 000 € bruts entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023. Elle est de 300 €
minimum à 800 € (si vos revenus bruts étaient inférieur à 23 700 €). En gros, cela concerne des enseignants certifiés jusqu’au dixième échelon ou agrégés sixième échelon qui ne sont pas dans des dispositifs particuliers (REP/REP+). Pour savoir il « suffit » de prendre ses fiches de paye depuis juillet 2022 jusqu’à juin 2023 et d’additionner les montants de la colonne à payer sauf en ce qui concerne les IMP et les heures supplémentaires.
Une nouvelle prime pour les plus petits salaires tasse encore davantage les salaires des débuts et milieux de carrières, ce qui ne contribue pas à rendre plus attractif notre métier.
5/ Avancement : La hors classe plus facilement accessible et la classe exceptionnelle change
Les textes négociés avec les syndicats ont abouti à une augmentation des contingents pour le passage à la hors- classe et à la classe exceptionnelle ce qui permettra aux enseignants d’y accéder plus facilement. On se dirige à plus ou moins court terme vers un décloisonnement de la classe exceptionnelle pour faire sauter les deux viviers qui peuvent provoquer de nombreuses inégalités comme le faisait auparavant la hors-classe.
Concernant la classe exceptionnelle on notera en plus le changement de l’échelon spécial qui devient juste un échelon supplémentaire dans la classe exceptionnelle et donc accessible à tous. Gageons qu’un jour prochain les inspecteurs ne seront plus que des conseillers à la pédagogie plutôt que des évaluateurs astreints par des chiffres.
